Les châtiments

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J. Hetzel, 1853 - French poetry - 380 pages
 

Contents

IV
113
I
378
V
379

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 199 - qui n'avez pas d'autre proie Que les parfums, souffles du ciel, "Vous qui fuyez quand vient décembre, Vous qui dérobez aux fleurs l'ambre Pour donner aux hommes le miel, Chastes buveuses de rosée, Qui, pareilles à l'épousée, Visitez le lys du coteau, 0 sœurs des corolles vermeilles, Filles de la lumière, abeilles, Envolez-vous de ce manteau
Page 233 - chevaux, tambours, drapeaux ; — et dans l'épreuve Sentant confusément revenir son remords, Levant les mains au ciel, il dit : — Mes soldats morts, Moi vaincu! mon empire est brisé comme verre. Est-ce le châtiment cette fois, Dieu sévère ? — Alors parmi les cris, les rumeurs, le canon,
Page 269 - de Notre-Dame l'homme qui — n'en doutez pas, ceci est l'avenir inévitable — sera ferré au poteau par le bourreau ; — en présence de M. Bonaparte et de son gouvernement, le citoyen digne de ce nom ne fait qu'une chose et n'a qu'une chose à faire : charger son fusil, et attendre l'heure.
Page 360 - pensées, Qu'animé le même dessein, Ne font plus qu'un faisceau superbe ; Dieu prend pour lier cette gerbe La vieille corde du tocsin. Au fond des cieux un point scintille. Regardez, il grandit, il brille, / II approche, énorme et vermeil. 0 République universelle, Tu n'es encor que l'étincelle, Demain tu seras le soleil.
Page 200 - sur ta pourpre il faut qu'on mette, Non les abeilles de l'Hymette, Mais l'essaim noir de Montfaucon! » Et percez-le toutes ensemble, Faites honte au peuple qui tremble, Aveuglez l'immonde trompeur, Acharnez-vous sur lui, farouches, Et qu'il soit chassé par les mouches Puisque les
Page 229 - neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche. A.près la plaine blanche une autre plaine blanche. Ou ne connaissait plus les chefs ni le drapeau. On ne distinguait plus les ailes ni le centre. Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
Page 290 - je suis la Poésie ardente. J'ai brillé sur Moïse et j'ai brillé sur Dante. Le lion océan est amoureux de moi. J'arrive. Levez-vous, vertu, courage, foi ! Penseurs, esprits, montez sur la tour, sentinelles, Paupières, ouvrez-vous, allumez-vous, prunelles, Terre, émeus le sillon, vie, éveille le bruit, Debout, vous qui dormez
Page 236 - II voulait, héros et symbole, Pontife et roi, phare et volcan, Faire du Louvre un Capitule Et de Saint-Cloud un Vatican. « César, il eût dit à Pompée : Sois fier d'être mon lieutenant! On voyait luire son épée Au fond d'un nuage tonnant. « II voulait, dans les frénésies De ses vastes ambitions,
Page 349 - ne peut pas non plus vivre sans la patrie. — « ... Je meurs de ne plus voir les champs Où je regardais l'aube naître, De ne plus entendre les chants Que j'entendais de ma fenêtre. Mon âme est où je ne puis être. Sous quatre planches de sapin, Enterrez-moi dans la prairie. » — On ne peut pas vivre sans pain;
Page 317 - VI CHANSON Sa grandeur éblouit l'histoire. Quinze ans, il fut Le dieu que traînait la victoire Sur un affût; L'Europe sous sa loi guerrière Se débattit. — Toi, son singe, marche derrière Petit, petit. Napoléon dans la bataille, Grave et serein, Guidait à travers la mitraille L'aigle d'airain. Il entra sur le pont d'Arcole,

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